Interview d’Alexandre CHAMBORD

ALEXANDRE CHAMBORD

Je suis professeur de Mathématiques, j’habite Magnanville depuis 2000. Je suis papa de trois enfants qui utilisent le complexe sportif depuis leur plus tendre enfance et moi- même je pratique le judo à Magnanville.

[A. CHAMBORD fut une des personnes à l’origine du tract dénonçant le projet de ville en juin dernier, vous pourrez le retrouver sur notre site NDLR]


Tract juin 2017

BIM : Pourquoi inciter les Magnanvillois à venir protester aux réunions publiques en juin dernier avec ce tract ?
A.C. : Cela me paraissait anormal de dénaturer complètement ce beau complexe sportif en le transformant en lieu d’habitation. Je sais qu’il a besoin d’être rénové mais de la à être complètement détruit…

J’ai d’abord été très étonné, j’en ai discuté avec l’adjoint au sport, Jean-Noël GAILLEMARD, pendant une réunion de l’ESM, qui en a vanté les vertus et qui m’a dit que les logements étaient nécessaires pour financer le projet de ville. J’en ai ensuite discuté énormément autour de moi et tous les gens que j’ai rencontrés n’étaient pas du tout contents et pas satisfaits non plus.

On a donc essayé de mettre une action en place. Quand on a appris qu’il y aurait des réunions publiques on a estimé que la meilleure action à mettre en place était de se mobiliser en masse en allant à ces réunions pour exprimer notre mécontentement.

Parce que en discutant avec certaines personnes on s’est rendu compte qu’il y avait un amalgame entre ce nouveau projet de ville et le projet de la mare Pasloue qui était quant à lui déjà entériné. Les gens pensaient que c’était la même chose, on a donc fait un tract pour essayer d’être le plus clair possible.

 

BIM : Quelles étaient vos craintes sur ce projet ?
A.C. : Ma crainte était la disparition du complexe sportif tel qui est aujourd’hui. C’est à dire un lieu sécurisé, fermé et bien entretenu, même s’il commence à être vétuste.
Ça fait des années que je suis dans le monde associatif et sportif. J’avais jamais vu un complexe sportif démantelé comme ça sans aucune contrepartie.

 

BIM : Quels changements auriez-vous faits dans le projet présenté en juin ?
A.C. : Déjà je n’aurais pas mis de maisons. J’aurais remplacé les deux terrains de foot par un terrain synthétique, puisqu’ils ne sont plus adaptés à la situation d’aujourd’hui. J’aurai aussi rénové les gymnases qui, on le voit bien, ont besoin d’être rénovés. C’est sûr que le complexe a besoin d’un bon coup de jeune.

Je pensais à rénover la salle polyvalente puisque l’on a besoin qu’elle soit fonctionnelle et une fois la salle polyvalente terminée, rénover l’autre gymnase. Ensuite rénover les deux terrains de foot en en profitant pour ajouter une piste d’athlétisme ou un skatepark. Enfin essayer de réaménager pour offrir une plus grande diversité d’équipements.

On a par exemple une section marche mais nous n’avons pas de club d’athlétisme. Ceux qui veulent s’entraîner sont obligés de descendre au stade Aimé Bergeal à Mantes-la-Ville. Donc faire une piste d’athlétisme je pense que ça pourrait attirer beaucoup de monde.

 

BIM : Le projet modifié présenté dans la lettre du maire numéro trois répond-il à vos attentes ?
A.C. : Oui on est parfaitement dans ce qu’il faut faire à mon avis. Rénover les terrains, refaire un terrain synthétique, refaire un nouveau gymnase. Je le vois avec la rénovation du collège, il aurait mieux valu le raser et en refaire un neuf, donc je pense que c’est une bonne idée.

 

BIM : Nous n’en n’avons pas encore parlé mais que pensez-vous du pôle multi-activités inspiré du pôle Molière au Mureaux ?
A.C. : Le pôle multi-activités pour l’instant reste en l’état, je n’ai pas vu de changements par rapport à ce pôle. Personnellement je n’en vois pas trop l’intérêt, ma crainte par rapport à cela est juste une question de financement. Je pense que la rénovation complète du complexe sportif telle que présentée dans la lettre du maire va nécessiter toute l’enveloppe budgétaire prévue au départ. Donc pourquoi pas si il y a les finances disponibles mais il y a des priorités et il faut donc les définir.

 

BIM : Pensez-vous que le nouveau gymnase et le gymnase du lycée permettront d’attribuer des créneaux supplémentaires aux associations souhaitant développer leurs activités ?
A.C. : Je pense qu’à partir du moment où le nouveau gymnase, qui va être créé, comportera a minima les trois salles qui existent déjà, avec une structure supplémentaire qui est le gymnase du lycée, forcément cela va nous amener des créneaux supplémentaires. Mais si on supprime l’une des deux grandes salles j’en suis moins sûr.

 

BIM : Un article paru dans la Gazette en Yvelines parle de 3 immeubles, de 70 logements, d’une RPA et d’un Lidl 2700 m2 à la place de l’ancien BUT qu’en pensez-vous ?
A.C. : Pourquoi pas. Je ne me suis pas vraiment penché la dessus. Mon combat c’était le complexe sportif, j’avoue ne pas maitriser assez la situation pour en parler. Aujourd’hui la situation du BUT doit changer si il peut y avoir autre chose à la place c’est pas plus mal. C’est une plaie qu’on ne peut pas laisser comme ça.

 

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