Amnesty International et la Ligue des Droits de l’Homme s’inquiètent pour le droit de manifester

Le 30 janvier, les députés ont adopté les premiers articles de la loi « anti-casseurs ». Pour la Ligue des droits de l’Homme, comme pour Amnesty International, il s’agit là d’un grand danger pour le droit de manifester, la liberté d’opinion et la liberté d’expression.

Ce qui inquiète le plus ces associations et bien d’autres, ce sont notamment les interdictions administratives de manifester qui permettront d’empêcher, de manière arbitraire, des personnes d’aller manifester.  Des personnes se verront donc interdire de manifester sous le simple prétexte qu’elles seront jugées indésirables par les autorités, et cela, sans recours possible. Cerise sur le gâteau, ces décisions ne seront pas prises par la justice, mais par l’exécutif, représenté ici par le préfet.

Deuxième inquiétude, protéger son visage lors d’une manifestation devient un délit. Pourtant protéger son visage est essentiel pour pouvoir garantir le droit de manifester. Les personnes qui vont manifester peuvent ne pas vouloir être reconnues par leur proches ou leur employeur, mais elle peuvent également vouloir se protéger contre les gaz lacrymogènes et autres dangers des affrontements, des cas encore trop nombreux de violences policières ou de réponses disproportionnés des forces de l’ordre, souvent contraintes d’obéir à leur hiérarchie. Là encore Amnesty International, la Ligue des Droits de l’Homme et même le Conseil de l’Europe s’inquiètent de cette répression, elle aussi dommageable pour l’avenir de la liberté de manifester.

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